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L'assurance maladie apporte du réconfort aux réfugiés en Iran

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L'assurance maladie apporte du réconfort aux réfugiés en Iran

Près d'un million de réfugiés en Iran ont désormais une assurance maladie dans le cadre du programme Salamat pour le remboursement des soins et qui a été lancé le mois dernier.
17 Décembre 2015 Egalement disponible ici :
Le réfugié afghan Ajab Khan tient dans la main son livret d'assurance maladie Salamat dans les locaux du HCR à Téhéran.

TEHERAN, République islamique d'Iran, 17 décembre (HCR) -- En tant que réfugié afghan et fils unique, toute la famille d'Ajab Khan Yaghoubi compte sur lui pour survivre. Agé de 22 ans, il souffre toutefois d'hémophilie, une maladie génétique qui, jusqu'à récemment, lui causait de douloureuses hémorragies, des factures médicales coûteuses et qui rendait son avenir incertain.

Désormais, grâce à une initiative sans précédent du Gouvernement de la République islamique d'Iran qui a été annoncée le mois dernier et qui apportera l'assurance maladie à près d'un million de réfugiés, il peut à nouveau profiter pleinement de la vie.

Ajab fait partie de la deuxième génération de réfugiés afghans. Ses parents avaient fui vers l'Iran voisin après l'invasion soviétique en 1979. Lui et ses quatre soeurs sont nés et ont grandi dans la colonie de Saveh, à 165 kilomètres au sud-ouest de Téhéran, où ils vivent encore aujourd'hui.

L'hémophilie affectant un grand nombre de proches d'Ajab, de lourds frais médicaux leur ont rendu la vie en exil plus difficile que jamais. « J'étais désespéré », se souvient Ajab, les larmes aux yeux. « J'ai toujours voulu contribuer à la société où je vis et aussi subvenir aux besoins de ma famille. Chaque fois que je voulais obtenir mon médicament, je devais voir si je pouvais emprunter de l'argent auprès d'amis et de proches. »

C'est le régime d'assurance santé publique universelle (UPHI), également connu sous le nom de l'assurance-santé Salamat, qui est finalement venu à l'aide d'Ajab. Cette initiative à grande échelle est basée sur un accord conclu entre le HCR, le Bureau des Affaires pour les étrangers et les immigrants (BAFIA) du ministère de l'Intérieur, le ministère de la Santé et l'Organisation des Assurances de Santé en Iran (Salamat).

Grâce à cette initiative, les réfugiés peuvent bénéficier d'un programme d'assurance santé pour les frais d'hospitalisation, semblable à celui dont bénéficient les ressortissants iraniens. Il a été salué lors de son lancement par le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, António Guterres, comme étant « sans précédent ». Antonio Guterres a déclaré qu'il espérait que d'autres pays suivraient l'Iran dans cette « initiative exemplaire qui aura un impact profond dans la vie des réfugiés. »

Seulement trois semaines après qu'Ajab ait reçu son livret d'assurance-santé Salamat, il avait déjà obtenu le premier lot de son médicament. « Je ne me soucie plus des douloureuses et fréquentes hémorragies sur mes mains et mes jambes », dit-il. « Je suis soulagé de pouvoir désormais accéder à une assurance maladie abordable. » Il a également trouvé la tranquillité d'esprit pour penser à son avenir et pour se concentrer sur son projet d'ouvrir une épicerie dans le village avec sa famille.

L'accès à l'assurance-santé Salamat doit bénéficier à près d'un million de réfugiés afghans et iraquiens vivant en Iran. Elle fournit une solution aux problèmes financiers liés au coût élevé des soins de santé. Assurer l'accès aux soins de santé à travers UPHI est un changement de vie - l'amélioration de la santé physique et mentale ainsi que le bien-être économique et social pour des personnes comme Ajab et sa famille.

La soeur de Ajab Nasibeh, dont les trois enfants souffrent tous d'hémophilie, est particulièrement reconnaissante. « Parfois, je devais établir des priorités entre mes enfants pour leur traitement », dit-elle. « Je tiens à remercier la République islamique d'Iran et le HCR pour avoir amené la paix de l'esprit dans notre maison. Je demande de ne jamais nous abandonner à notre triste sort avec cette maladie. »

Par Sharareh Jalali à Téhéran, République islamique d'Iran