Le HCR est consterné par une violente manifestation au camp de réfugiés de Za'atri en Jordanie

Le HCR est consterné par la nature violente de la manifestation d'hier au camp de réfugiés de Za'atri en Jordanie, qui a entraîné la mort d'un réfugié et des dizaines de blessés parmi les policiers jordaniens et les réfugiés.

Le HCR exprime sa profonde tristesse après la mort d'un réfugié syrien, décédé la nuit dernière des suites de blessures par balles. Nous sommes très inquiets pour les blessés parmi les policiers jordaniens et les réfugiés.

Nous avons fait des efforts considérables ces derniers mois pour créer un climat de civilité dans le camp. Le HCR continue de demander aux réfugiés syriens de respecter les lois de la Jordanie.

L'incident s'est produit hier soir lorsqu'un véhicule jordanien a été arrêté pour un contrôle de routine à la sortie du camp. Les gendarmes du poste de contrôle ont découvert que le conducteur tentait de faire sortir clandestinement une famille de réfugiés syriens hors du camp. Le conducteur et la famille ont été arrêtés, mais lorsque la nouvelle de l'arrêt s'est répandue dans le camp et que les rumeurs ont circulé, des parents et des amis de la famille syrienne se sont dirigés vers le poste de gendarmerie.

En peu de temps, des centaines, voire des milliers de réfugiés étaient sur les lieux et lançaient des pierres aux gendarmes. La situation s'est rapidement envenimée, passant d'un vif mécontentement à une manifestation violente.

Beaucoup moins nombreux et quasiment encerclés, les gendarmes ont appelé des renforts et, peu de temps après, ils ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Des coups de feu auraient été entendus.

Trois réfugiés syriens ont été envoyés à l'hôpital avec des blessures par balles et l'un d'entre eux est décédé par la suite. Vingt-huit policiers jordaniens ont été blessés.

Neuf tentes et cinq logements en conteneur ont été incendiés lors de la manifestation.