Fermer sites icon close
Search form

Recherchez un site de pays.

Profil du pays

Site web du pays

Le HCR cherche à accéder immédiatement aux réfugiés et aux civils déplacés en République centrafricaine

Articles et reportages

Le HCR cherche à accéder immédiatement aux réfugiés et aux civils déplacés en République centrafricaine

Le HCR se félicite d'un cessez-le-feu d'une semaine et craint que davantage de civils ne soient affectés, dont environ 700 000 à Bangui, la capitale, en cas de reprise des combats à grande échelle.
11 Janvier 2013 Egalement disponible ici :
Des enfants déplacés par la violence en République centrafricaine sont scolarisés dans une classe en plein-air dans un camp l'année dernière.

GENEVE, 11 janvier (HCR) - Le HCR est actuellement à la recherche d'un accès immédiat et inconditionnel à des milliers de réfugiés et aux populations civiles centrafricaines déplacées par les récents combats dans le nord et l'est de la République centrafricaine, l'un des pays les plus pauvres et déshérités au monde.

« Nous sommes convaincus que ces civils sont confrontés à des conditions de vie désastreuses et qu'ils ont d'urgence besoin d'une aide susceptible de sauver des vies humaines », a indiqué Adrian Edwards, porte-parole du HCR, aux journalistes à Genève.

Il a ajouté que le HCR se félicite du cessez-le-feu d'une semaine annoncé cette nuit dans le cadre des négociations au Gabon entre le Gouvernement centrafricain, l'alliance rebelle Séléka et les partis d'opposition. « Toutefois nous craignons qu'en cas de reprise des combats à grande échelle, beaucoup plus de civils ne soient affectés, et en particulier plus de 700 000 personnes dans la capitale [Bangui] », a indiqué Adrian Edwards.

Il est impossible de donner des chiffres précis sur le nombre des personnes nouvellement déplacées en raison de la situation confuse en termes de sécurité et du manque d'accès aux zones contrôlées par les rebelles. Cependant, le HCR a reçu des informations selon lesquelles des milliers de personnes ont été déplacées au nord et à l'est du pays depuis l'offensive menée par les rebelles Séléka entamée il y a un mois. Environ 800 000 personnes vivaient dans les zones affectées, lorsque la crise actuelle s'est déclenchée.

« Nous sommes extrêmement préoccupés par la situation des populations civiles déplacées, parmi lesquelles nombreux sont ceux qui vivent dans des conditions très difficiles dans des campements reculés ainsi que pour les réfugiés originaires du Soudan du Sud, du Tchad ou de la République démocratique du Congo », a indiqué Adrian Edwards.

La République centrafricaine accueille 17 000 réfugiés et 2 500 demandeurs d'asile. « Nous demandons à toutes les parties au conflit de respecter les droits humains de tous les civils et d'autoriser qu'ils puissent bénéficier d'une aide humanitaire », a souligné le porte-parole du HCR.

Il a ajouté que le HCR est particulièrement inquiet pour 2 000 réfugiés soudanais hébergés au camp de Bambari, situé au centre du pays, dans une zone contrôlée par les rebelles. Le HCR essaie de rétablir le contact avec cette population réfugiée. Selon des informations confirmées, le bureau local du HCR a été pillé le 28 décembre après l'évacuation de son personnel. Un autre bureau du HCR à Kaga-Bandoro a également été pillé.

La crise actuelle dans le pays a aussi conduit un petit nombre de personnes à fuir dans les pays voisins. Le personnel du HCR a enregistré 286 réfugiés centrafricains dans la région du Nord-Oubangui dans la province de l'Equateur en République démocratique du Congo. « Nous vérifions également des sources indiquant l'arrivée de réfugiés au sud du Tchad », a indiqué Adrian Edwards à Genève.

Par ailleurs, le pillage de plusieurs entrepôts du Programme alimentaire mondial (PAM) à Bria, Bambari et Kaga Bandoro pourrait entraîner de sérieux retards dans les distributions alimentaires aux réfugiés de Bambari, de Zémio et Batalimo. Le HCR et le PAM recherchent actuellement une solution rapide pour reprendre les distributions d'aide alimentaire.