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Les tensions post-électorales poussent 2 000 Ivoiriens à fuir vers le Libéria et la Guinée

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Les tensions post-électorales poussent 2 000 Ivoiriens à fuir vers le Libéria et la Guinée

Le HCR suit étroitement le développement de la crise post-électorale en Côte d'Ivoire et se tient prêt à répondre si davantage de civils rejoignent des pays limitrophes.
10 Décembre 2010 Egalement disponible ici :
Des femmes collectent de l'eau à Guiglo. Un grand nombre d'entre elles ont fui des villages situés non loin.

GENÈVE, 10 décembre (HCR) - Le HCR a indiqué vendredi suivre étroitement le développement de la crise post-électorale en Côte d'Ivoire, qui a déjà poussé quelque 2 000 Ivoiriens, pour la plupart des femmes et des enfants, à rejoindre en quête de sécurité le Libéria et la Guinée limitrophes.

« Le HCR continue de suivre très étroitement la situation dans et autour de la Côte d'Ivoire et nous avons pris des mesures pour intensifier notre capacité de réaction en cas de détérioration de la situation », a indiqué Andrej Mahecic. « Nous espérons que les leaders ivoiriens résoudront la crise pacifiquement. »

A ce jour, environ 1 700 personnes ont traversé vers le comté de Nimba, dans le nord-est du Libéria. Un autre groupe de 200 personnes est arrivé épuisé dans la région de Nzerekore en Guinée, après avoir marché durant deux jours.

« Les réfugiés ont tous fui depuis des villages situés entre les villes de Danane et Guiglo dans l'ouest de la Côte d'Ivoire », a indiqué Andrej Mahecic. « Ils ont indiqué au HCR avoir décidé de partir par précaution, car ils craignent l'instabilité et la violence alors que l'impasse politique persiste. »

Un premier groupe de 300 réfugiés est arrivé au Libéria le 29 novembre, un jour après le deuxième tour de élections présidentielles. La Guinée a commencé à enregistrer des arrivées mercredi.

Les équipes du HCR se rendent actuellement auprès des réfugiés dans les deux pays. Les réfugiés sont dispersés dans des villages frontaliers isolés et pauvres et ils sont accueillis par les communautés locales qui partagent généreusement leurs ressources.

« Nos équipes se rendant dans les zones frontalières enregistrent les nouveaux arrivants et évaluent les conditions pour répondre aux besoins les plus urgents », a indiqué Andrej Mahecic au Palais des Nations à Genève. « La plupart des demandeurs d'asile ivoiriens sont en bonne condition physique mais ils ont besoin d'urgence de vivres et d'abri pour alléger la pression sur les communautés locales qui les héberge. Ils ont également besoin d'eau potable, de vêtements, d'ustensiles de cuisine et d'articles d'hygiène. »

Avant la crise actuelle, le HCR assistait quelque 13 000 réfugiés ivoiriens qui avaient fui, vers plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, la guerre civile survenue en 2002 dans leur pays - y compris 6 000 vers le Libéria, 4 000 vers la Guinée et 2 000 vers le Mali.

En Côte d'Ivoire, le HCR porte assistance à quelque 25 000 réfugiés, principalement originaires du Libéria, et à 35 000 personnes déplacées internes.