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Le HCR demande la libération des Lao Hmong détenus, après leur grève de la faim

Communiqués de presse

Le HCR demande la libération des Lao Hmong détenus, après leur grève de la faim

20 Août 2007 Egalement disponible ici :

Lundi 20 août 2007

GENEVE - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés fait part de son soulagement après que 149 réfugiés Lao Hmong emprisonnés dans un centre de détention aient mis un terme à leur grève de la faim. L'agence reste toutefois préoccupée par leurs conditions de vie, leur santé et leur bien-être. L'UNHCR demande au Gouvernement thaïlandais de relâcher ces personnes, qui sont toutes des réfugiés reconnus.

Les Lao Hmong ont débuté leur grève jeudi dernier dans le centre de détention pour immigrés de Nong Khai, afin de protester contre la dégradation des conditions dans lesquelles ils sont détenus depuis le début du mois de décembre 2006. Après qu'une équipe de l'UNHCR leur ait rendu visite et fourni des conseils dimanche soir, ils ont recommencé à s'alimenter. Parmi les 149 réfugiés reconnus figurent 90 enfants, dont des bébés nés dans le centre de détention, qui est placé sous la direction du Ministère de l'immigration thaïlandais.

« Nous sommes alarmés et profondément préoccupés par les conditions de détention des réfugiés, qui se sont progressivement dégradées au cours des dernières semaines », a déclaré Janet Lim, Directrice du bureau de l'UNHCR pour l'Asie et le Pacifique. « Ils sont détenus - y compris des enfants innocents - dans des conditions réellement inhumaines, confinés dans deux petites cellules dans laquelle la lumière du jour n'entre même pas. » Le seul accès à l'eau dont disposent les réfugiés provient des robinets situés dans leurs cellules, qu'ils n'ont pas le droit de quitter.

« Il n'y a absolument aucune raison pour que ces 149 personnes soient détenues, d'autant que d'autres pays se sont faits connaître et leur ont offert des possibilités de réinstallation, à la seule condition qu'ils puissent quitter la Thaïlande », a ajouté Janet Lim. « Ils n'ont commis aucun crime. Au contraire, ils ont été reconnus comme réfugiés nécessitant une protection internationale. A nos yeux, il est particulièrement dérangeant que des jeunes enfants et des bébés soient placés dans des conditions si déplorables. »

Le groupe avait été arrêté à Bangkok le 17 novembre 2006 en vue de son expulsion. Suite à l'intervention de l'UNHCR, l'expulsion avait été annulée et, le 8 décembre, le groupe avait été transféré au centre de détention de Nong Khai, à la frontière avec le Laos. Les autorités thaïlandaises avaient tenté de les renvoyer de force le 30 janvier 2007, mais avaient fait marche arrière face à la résistance acharnée dont avaient fait preuve les réfugiés.

Depuis, l'UNHCR a demandé avec insistance aux autorités thaïlandaises de libérer les réfugiés. « Nous apprécions les assurances reçues du Gouvernement thaïlandais que ces 149 personnes ne seront pas expulsées, mais nous devons maintenant aller de l'avant, pour que cesse leur détention, surtout en considérant qu'une solution est à portée de main », a indiqué Janet Lim.

L'UNHCR s'inquiète aussi des conditions endurées par d'autres demandeurs d'asile et réfugiés détenus en Thaïlande, en particulier parce que des enfants sont aussi en détention.

L'UNHCR continue à presser le Gouvernement thaïlandais de conclure ses discussions sur un mécanisme de contrôle respectant les standards internationaux, qui permettrait d'identifier, de manière adéquate, les divers besoins et demandes de tous les demandeurs d'asile présents sur son territoire.