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Les chiffres globaux du HCR sur les réfugiés sont à leur niveau le plus bas depuis 26 ans tandis que le nombre de déplacés internes augmente

Communiqués de presse

Les chiffres globaux du HCR sur les réfugiés sont à leur niveau le plus bas depuis 26 ans tandis que le nombre de déplacés internes augmente

9 Juin 2006 Egalement disponible ici :

Genève, vendredi 9 juin 2006

Alors que le nombre de réfugiés dans le monde a atteint son niveau le plus bas depuis 26 ans, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a indiqué aujourd'hui que, selon son estimation annuelle globale, le nombre de personnes déracinées approchait, l'an passé, les 21 millions, en premier lieu parce que l'agence a étendu son rôle en assistant les personnes déplacées dans le monde.

Le rapport « Réfugiés - Tendances mondiales en 2005 » publié par l'UNHCR précise qu'en dépit de la baisse du nombre total de réfugiés, qui est passé de 9,5 millions en 2004 à 8,4 millions l'an passé, le chiffre global de personnes relevant de sa compétence avait augmenté de 1,3 million - passant de 19,5 à 20,8 millions. L'essentiel de cette hausse résulte de l'accroissement du nombre de personnes vivant dans des situations similaires à celle des réfugiés mais à l'intérieur de leur propre pays. L'UNHCR comptabilise aujourd'hui dans 16 pays quelque 6,6 millions de personnes déplacées à l'intérieur de leurs frontières nationales en raison de conflits et relevant de son mandat, alors qu'à la fin 2004 elles étaient 5,4 millions dans 13 pays.

« Alors que nous approchons de la Journée mondiale du réfugié le 20 juin, la bonne nouvelle est que le nombre total de réfugiés est à son niveau le plus bas depuis 1980 ; qu'en 2005 les flux de nouveaux réfugiés vers des Etats voisins ont été les plus faibles des 29 dernières années ; et que plus de 6 millions de réfugiés ont pu rentrer chez eux depuis 2002 », a indiqué le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres. « Nous trouvons des solutions durables pour des millions de réfugiés grâce au rapatriement volontaire, à l'intégration locale dans les pays de premier asile et grâce à la réinstallation dans des pays tiers. »

« La mauvaise nouvelle est que la communauté internationale a encore un long chemin à parcourir pour résoudre le sort de millions de déplacés internes dans des endroits comme le Darfour, l'Ouganda et la République démocratique du Congo », a ajouté António Guterres. « Alors que nous avons aidé des centaines de milliers de déplacés internes à rentrer chez eux au Libéria, en Fédération de Russie, dans les Balkans et dans d'autres endroits, des millions vivent encore dans des situations proches de celle des réfugiés mais à l'intérieur de leur propre pays. Ils ont besoin de recevoir davantage d'aide et l'UNHCR a l'intention d'assumer la part de responsabilité qui lui revient. »

L'UNHCR a débuté ses activités en 1951, avec pour mandat de protéger et de trouver des solutions pour les réfugiés - des personnes ayant franchi une frontière internationale pour fuir les persécutions et la violence dans leur patrie. Bien qu'elle soit venue en aide à certaines populations de déplacés internes pendant les trente dernières années, l'agence est maintenant sollicitée pour jouer un rôle de plus en plus actif auprès des quelque 20-25 millions de déplacés internes dans le monde - parfois dénommées « réfugiés internes » - et qui ne sont pas protégés par la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés car ils n'ont pas quitté leur pays. Ces personnes sont toutefois confrontées à la plupart des problèmes que rencontrent les réfugiés. L'an dernier, les Nations Unies ont renforcé leur effort de coordination pour répondre aux besoins de davantage de déplacés internes en attribuant des fonctions sectorielles spécifiques aux diverses agences des Nations Unies. L'UNHCR a reçu la responsabilité de la protection, de la gestion des camps et de l'hébergement d'urgence dans le cadre de cette approche groupée.

Les 6,6 millions de déplacés internes que l'UNHCR aide déjà représentent 32 pour cent des 20,8 millions de personnes relevant de sa compétence en 2005, arrivant en seconde position après les réfugiés, qui constituent la part majoritaire avec 40 pour cent. Les 28 pour cent restants incluent les personnes rapatriées - réfugiées et déplacées - (1,6 million) ; les demandeurs d'asile (773 000) ; les apatrides (2,4 millions) et enfin diverses populations comprenant notamment les personnes qui ne peuvent déposer une demande d'asile bien qu'elles aient besoin de protection (960 000). Les statistiques de l'UNHCR n'incluent pas les 4,3 millions de réfugiés palestiniens qui relèvent de la responsabilité de l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient).

La grande majorité des personnes déracinées dans le monde est accueillie par des pays en voie de développement. Les statistiques de 2005 montrent que cinq nationalités représentent près de la moitié de la population qui relève de la compétence de l'UNHCR : les Afghans (2,9 millions) ; les Colombiens (2,5 millions) ; les Iraquiens (1,8 million) ; les Soudanais (1,6 million) et les Somaliens (839 000). Avec plus de 2 millions de déplacés internes, la Colombie accueille la plus grande population de personnes déracinées relevant du mandat de l'UNHCR, suivie par l'Iraq (1,6 million), le Pakistan (1,1 million), le Soudan (1 million) et l'Afghanistan (912 000).

D'après le rapport publié par la section de l'UNHCR pour l'appui à l'information et la coordination sur le terrain, c'est la cinquième année consécutive que l'on observe un déclin de la population globale des réfugiés - des personnes qui ont traversé une frontière internationale. Le chiffre total de réfugiés a décru de 31 pour cent depuis 2001, passant de 12,1 à 8,4 millions fin 2005. Les cinq régions où intervient l'UNHCR ont fait état d'une baisse de la population réfugiée en 2005. Les reculs les plus importants (19 pour cent) ont été enregistrés en Afrique de l'Ouest et dans la région CASWANAME (Asie centrale, Asie du Sud-Ouest, Afrique du Nord, Moyen-Orient).. D'importantes opérations de rapatriement sont en cours dans ces deux régions, qui accueillent toujours environ deux tiers des réfugiés dans le monde. Le nombre de réfugiés a baissé de 15 pour cent l'année dernière en Europe, la région accueillant environ un quart de la population réfugiée. Dix pour cent des réfugiés dans le monde se trouvent dans la région Asie-Pacifique, et sept pour cent dans les Amériques.

Bien que l'Afghanistan reste le pays d'origine de la majorité des réfugiés - 1,9 million de réfugiés afghans sont présents dans 72 pays d'asile - le nombre total de réfugiés afghans a décru de 21 pour cent en 2005, grâce au programme de rapatriement en cours qui a vu plus de 4,6 millions de personnes rentrer chez elles depuis 2002. Les opérations de rapatriement conduites par l'UNHCR ont aussi fait baisser le nombre de réfugiés burundais (qui a chuté de 10 pour cent) et celui des réfugiés libériens (moins 31 pour cent). Sur le total de 1,1 million de réfugiés qui ont décidé de rentrer l'année dernière, 752 000 ont été rapatriés en Afghanistan, 70 000 au Libéria, 68 000 au Burundi, 56 000 en Iraq et 54 000 en Angola. En tout, 15 opérations de rapatriement menées par l'UNHCR ont impliqué au moins 1 000 réfugiés l'année dernière.

Les mouvements massifs de nouveaux réfugiés vers des pays voisins - alors appelés réfugiés prima facie - ont atteint leur niveau le plus bas depuis 1976. Ainsi, 136 000 réfugiés prima facie sont arrivés dans 19 pays d'asile en 2005, soit un déclin de 46 pour cent par rapport à 2004. Les pays d'origine, dont sont parties plus de 10 000 personnes devenues ensuite des réfugiés prima facie, sont au nombre de six : le Togo (39 000), le Soudan (35 000), la République démocratique du Congo (16 000), la Somalie (14 000), la République centrafricaine (12 000) et l'Iraq (11 000).

L'an dernier, le nombre de personnes ayant déposé une demande d'asile ou fait appel s'élevait à 668 000 dans 149 pays, soit deux pour cent de moins qu'en 2004, année durant laquelle 680 000 demandes d'asile ont été déposées au total. La plupart des demandes d'asile ont été enregistrées en Europe (374 000), en Afrique (125 000), dans la région Asie-Pacifique (75 000) et dans les Amériques (72 000).