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Venezuela : Le HCR intensifie ses activités pour les arrivées de réfugiés colombiens

Points de presse

Venezuela : Le HCR intensifie ses activités pour les arrivées de réfugiés colombiens

29 Juin 2007 Egalement disponible ici :

L'UNHCR intensifie ses activités le long de la frontière entre le Venezuela et la Colombie pour faire face aux besoins d'un nombre croissant de personnes arrivant à la recherche d'un refuge après avoir fui la violence et le conflit armé.

Ce mois-ci, nous allons mener des projets dans de nouveaux lieux du côté vénézuelien de la frontière. Amazonas vers le sud et une région appelée « Sur del Lago » plus loin vers le nord. La majorité des nouveaux arrivants dans la région d'Amazonas appartiennent à des groupes indigènes et viennent des régions colombiennes de Meta, Guaviare et Vichada.

L'intervention de l'UNHCR dans les régions d'Amazonas et Sur del Lago aura pour but de faire de la prévention de conflit et de réduire le risque de tension qu'un important afflux de personnes peut provoquer. Cela commencera par des formations à la législation sur les réfugiés et aux droits de l'homme pour les forces armées et des autorités civiles. Ces deux projets sont rendus possibles par le soutien du Gouvernement du Royaume Uni, qui soutient une initiative similaire dans la région frontalière commune entre trois pays : la Colombie, le Pérou, et l'Equateur.

Sur le côté colombien de la frontière avec le Venezuela, la situation humanitaire demeure extrêmement inquiétante. La région de Catatumbo vers le nord et d'Arauca plus au sud ont enregistré l'année dernière certains des plus forts taux de déplacement forcé dans toute la Colombie et les plus mauvaises indices d'assassinats ciblés, d'accidents dus aux mines et de combats.

Pendant une mission de reconnaissance à Arauca au début de ce mois, l'UNHCR a trouvé des preuves de la poursuite des déplacements forcés à grande échelle. Le nombre de nouveaux cas enregistrés par le système national d'enregistrement des personnes déplacées a triplé l'année dernière, passant de 1 000 pendant les premiers six mois à 3 000 au cours du second semestre de 2006. Ce nombre ne comprend pas les personnes déplacées qui ne sont pas venues se faire enregistrer.

Les chiffres pour les six premiers mois de 2007 ne sont pas encore définitifs, mais les autorités locales disent que les chiffres continuent de monter. Dans la ville de Tame, les autorités ont traité 2 500 nouveaux cas de déplacement entre janvier et mai de cette année, en comparaison du chiffre de 1 250 pour toute l'année 2006. La situation est identique dans le reste de la région d'Arauca, où deux groupes de guérillas du pays, les FARC et les ELN, se battent pour ce territoire depuis mars 2006.

L'équipe de l'UNHCR a également entendu des témoignages de menaces, d'assassinats ciblés et d'intimidation généralisée sur la population civile notamment dans les campagnes. Beaucoup ont mentionné leurs inquiétudes face à un risque d'augmentation de la violence et des troubles lors de la campagne pour les élections locales en octobre.

Quelques deux millions de personnes sont inscrites sur le registre national des personnes déplacées en Colombie, avec des estimations officielles faisant état d'un autre million de personnes victimes de déplacement forcé qui ne sont pas enregistrées. L'UNHCR et le Gouvernement vénézuelien ont calculé que quelque 200 000 Colombiens avaient besoin de protection internationale au Venezuela. L'UNHCR dispose de trois bureaux de terrain du côté vénézuelien de la frontière.