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Le HCR est optimiste quant à la satisfaction des besoins en eau des réfugiés en Ethiopie

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Le HCR est optimiste quant à la satisfaction des besoins en eau des réfugiés en Ethiopie

Le HCR a toujours connu des difficultés pour veiller à ce que les réfugiés dans l'est de l'Ethiopie aient suffisamment d'eau, mais il espère que le problème pourra être résolu grâce à de nouveaux projets.
2 Avril 2009 Egalement disponible ici :
Forage d'un puits dans le camp de Shedder.

ADDIS ABABA, Ethiopie, 2 avril (HCR) - Au cours des vingt dernières années, le HCR est venu en aide à plus de 600 000 réfugiés somaliens dans les plaines de l'est de l'Ethiopie. L'approvisionnement en eau a toujours constitué un problème, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés étant confrontée à un manque de financements, à un accès limité et difficile aux réserves du sous-sol et à la concurrence avec les habitants locaux pour l'acquisition des faibles ressources.

Cela vaut autant pour aujourd'hui que pour 1991, lorsque la Somalie a commencé à se morceler après la chute du régime de Siad Barré et que les habitants ont commencé à fuir. La plupart des réfugiés ont fini par rentrer chez eux, 16 000 personnes seulement demeurant dans le camp de Kebribeyah. Mais le regain des combats en Somalie a conduit à de nouveaux afflux, incitant le HCR à ouvrir les camps de Aw Barre et de Shedder, respectivement en 2007 et 2008.

Selon les directives du HCR en matière d'urgence, une personne a besoin d'au moins sept litres d'eau par jour pour survivre et de 20 litres par jour pour assurer son bien-être et sa bonne santé. Actuellement, cette norme minimale de 20 litres n'est satisfaite dans aucun des trois camps mais le HCR estime que des projets en cours devraient permettre d'atteindre cet objectif et d'améliorer l'accès aux points d'eau.

En 2004, pour satisfaire les besoins du camp de Kebribeyah, de l'ancien camp de Hartisheik et des communautés locales, le HCR a ouvert un pipeline pour acheminer de l'eau en provenance de la vallée bien irriguée de Jarar, située à près de 20 kilomètres.

Mais, comme l'a souligné Moses Okello, Représentant du HCR en Ethiopie, « Même cet énorme projet ne garantit pas un approvisionnement suffisant en eau pour toutes les familles du camp. Les problèmes techniques et le coût élevé de maintenance du système ne permettent pas de satisfaire constamment la norme minimale quotidienne en eau ».

Pour résoudre ce problème, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés et la société éthiopienne d'électricité ont oeuvré ensemble pour connecter le système d'approvisionnement en eau de la Vallée de Jarar au réseau national d'électricité, ce qui coûtera moins cher pour faire fonctionner le système que d'utiliser des générateurs grands consommateurs de carburant. Mr. Okello estime que cela résoudra beaucoup de problèmes liés au fonctionnement de l'installation.

Dans l'intervalle, pour satisfaire les besoins quotidiens des camps de Aw Barre et de Shedder, le HCR a dû transporter par camion d'importantes quantités d'eau à partir d'une ville des environs, forer des puits et construire un réseau de distribution pour que les réfugiés n'aient pas à aller loin pour avoir accès à l'eau.

Mr. Okello affirme que grâce à des financements spéciaux débloqués par le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres pour des projets dans le domaine de l'eau et l'assainissement, « Nous avons foré et relié une demi douzaine de puits dans les deux camps. Jusqu'à présent, nous avons réussi à fournir en moyenne 12 litres par jour et par personne dans les deux camps ».

Les travaux sont en cours. Mr. Okello a cependant déclaré qu'il était optimiste pour que la norme minimale de 20 litres d'eau par personne et par jour soit atteinte dans les trois camps une fois les différents projets achevés.

Rahma Mohammed Jamale, réfugiée somalienne ayant fui vers l'Ethiopie pour échapper au conflit à Mogadiscio, a été l'une des premières habitantes du camp de Shedder lors de son ouverture en mai l'année dernière. Elle a déclaré qu'au début il était difficile de trouver suffisamment d'eau pour elle et ses six enfants.

« Nous n'avions que deux points d'eau pour toute une zone et cela signifiait qu'il fallait faire la queue pendant des heures pour obtenir un jerrycan d'eau », a-t-elle affirmé, en ajoutant que la situation s'était beaucoup améliorée mais qu'il fallait encore du travail pour renforcer l'approvisionnement en eau pour les 6 600 réfugiés du camp et les Ethiopiens vivant à proximité.

Jamale a déclaré que l'amélioration de la situation avait permis aux enfants du camp de passer plus de temps à l'école et moins à faire la queue pour obtenir de l'eau. « Mais pour que cette évolution positive soit durable, il nous appartient à nous réfugiés de protéger le système contre les abus », a-t-elle ajouté.

Par Kisut Gebre Egziabher à Addis-Abeba, Ethiopie