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Cumul de situations d'urgence en Afrique

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Cumul de situations d'urgence en Afrique

Chaque afflux peut sembler relativement mineur. Toutefois, quand les nouvelles urgences s'additionnent les unes après les autres, le HCR doit faire face à des pressions imprévues sur son budget et dans le cadre de ses opérations en Afrique.
5 Mars 2009 Egalement disponible ici :
Des réfugiés congolais retrouvent des membres de leur famille dans un site géré par le HCR à Makpandu, au Sud-Soudan. Ils ont fui des attaques menées par des rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur dans le nord-est de la République démocratique du Congo.

GENEVE, 5 mars (HCR) - Chaque afflux peut sembler relativement mineur. Toutefois, quand les nouvelles urgences s'additionnent les unes après les autres, le HCR doit faire face à des pressions imprévues sur son budget et dans le cadre de ses opérations alors que des Somaliens se dirigent vers l'Ethiopie, que des personnes traversent la frontière depuis la République centrafricaine vers le Tchad et que des Congolais fuient vers deux autres pays.

Les représentations de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés dans plusieurs pays d'Afrique ont préparé d'excellentes réponses à ces urgences, avec l'aide de la Section de préparation et de réponse aux situations d'urgence qui déploie du personnel pour chacune de ces opérations. Ces urgences de petite échelle sont occultées par d'autres crises dans les médias. Pour y répondre, les bureaux ont dû affecter des sommes consacrées initialement à des programmes existants et réduire des stocks d'articles non alimentaires.

Depuis fin 2008, des afflux depuis la République démocratique du Congo ont généré au total quelque 10 000 réfugiés enregistrés au Sud-Soudan dans la zone située aux alentours de Yambio, environ 5 500 autres dans la zone de Yei au Sud-Soudan et enfin quelque 48 000 arrivées en Ouganda. De plus, quelque 7 200 personnes ont été enregistrées à leur arrivée au Tchad depuis la République centrafricaine et environ 10 000 Somaliens ont traversé la frontière à un nouveau point d'entrée situé dans le sud-est de l'Ethiopie.

« Ces urgences, qui peuvent chacune être perçues comme étant relativement gérables du point de vue de leur petite échelle, représentent en fait un effort considérable pour le bureau Afrique si elles ne sont pas financées par des fonds supplémentaires », a expliqué Mengesha Kebede, le directeur adjoint du bureau pour les opérations au Soudan et au Tchad.

« Quand on les additionne toutes, ces urgences de soi-disant « petite échelle » portent le nombre des nouveaux arrivants à plus de 80 000 personnes. Et ce nombre ne prend même pas en compte les nouveaux déplacés internes générés par ces crises », a-t-il ajouté.

Toutes ces urgences ont les mêmes caractéristiques : elles sont relativement de petite échelle ; elles sont apparues lentement avec un nombre d'arrivées régulier chaque mois ; elles se déroulent dans des lieux isolés qui sont difficiles à atteindre et où le HCR ne disposait auparavant d'aucune présence et enfin la réponse initiale a été financée par des ressources existantes prélevées sur d'autres activités planifiées.

De plus, ces cinq situations de réfugiés continuent et, selon les développements dans les pays d'origine, le HCR doit se préparer à des arrivées supplémentaires. Dans chaque cas, les réfugiés ne rentreront vraisemblablement pas de sitôt dans leur pays d'origine et ils auront encore besoin de soin et d'entretien pour un certain temps.

« Notre réponse nécessitera des investissements significatifs au démarrage pour établir une présence du HCR dans des lieux très isolés comme à Dolo Ado en Ethiopie et à Daha au Tchad ou pour rouvrir un bureau à Yambio après qu'il ait été tout juste fermé l'année dernière », a indiqué Mengesha Kebede.

Le HCR devra étudier comment prendre en compte ces populations de réfugiés additionnelles dans la planification de ses opérations pour 2010 et 2011, qui commencera sous peu. Par ailleurs, le bureau Afrique présentera en parallèle les besoins immédiats pour ces urgences imprévues au Fonds central d'intervention pour les urgences humanitaires. Ces besoins immédiats incluent la création de postes et l'ouverture de bureaux, qui peuvent s'avérer très coûteuses pour satisfaire aux normes de sécurité.