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Au Nord-Kivu, nouveau flux de 3 000 déplacés internes

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Au Nord-Kivu, nouveau flux de 3 000 déplacés internes

Le HCR est préoccupé par la violence croissante subie par les civils congolais au Nord-Kivu, en République démocratique du Congo, après que quelque 3 000 personnes aient été déplacées lors d'une attaque menée contre leur village.
24 Février 2009 Egalement disponible ici :
Des déplacés internes congolais lors de leur fuite après une attaque des FDLR dans la province du Nord-Kivu.

GOMA, République démocratique du Congo, 24 février (UNHCR) - Le HCR a fait part, mardi, de sa préoccupation quant à la violence croissante subie par les civils dans la province du Nord-Kivu, après que quelque 3 000 personnes aient été déplacées lors d'une attaque menée contre leur village.

« Depuis le 14 février, les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) ont mené de nombreuses attaques dans les zones de Masisi, de Lubero et de Walikale au Nord-Kivu, suscitant une nouvelle vague de déplacement », a expliqué le porte-parole du HCR, en faisant référence à une milice rebelle composée de combattants appartenant à l'ethnie hutue.

« Le HCR reste extrêmement préoccupé par la violence accrue contre des civils au Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC) », a-t-il ajouté.

Les FDLR, qui utilisent des armes à feu et des couteaux de brousse, ont attaqué Kipopo, Remeka et Kamuobe près de Masisi ainsi que Kanyatsi et Busigho près de Lubero, tuant des civils et violant des femmes.

Les autorités locales ont informé le HCR que quelque 3 000 personnes déplacées internes se trouvent dans le village de Remeka, à environ 20 kilomètres au sud de Masisi, suite à une récente attaque des FDLR. Certaines parmi elles ont trouvé abri dans des églises et des écoles. D'autres ont trouvé refuge dans plusieurs sites gérés par le HCR aux alentours de la ville de Masisi.

Une équipe conjointe des Nations Unies devait se rendre mardi à Kitanga, pour surveiller et évaluer les besoins des personnes nouvellement déplacées. Le village de Kitanga est situé non loin de Masisi.

On craint de plus en plus, par ailleurs, des attaques menées par les FDLR contre des civils soupçonnés de collaborer avec l'opération militaire conjointe RDC-Rwanda contre le groupe rebelle en janvier. Les FDLR sont principalement composées de Hutus rwandais arrivés en RDC à la suite du génocide de 1994 survenu au Rwanda. Aujourd'hui, près de 30 pour cent des membres des FDLR seraient des Hutus congolais.

La situation humanitaire au Nord-Kivu est déjà dramatique, avec quelque 850 000 personnes déplacées internes. Parmi elles, quelque 250 000 ont été contraintes de fuir depuis le mois d'août dernier et un grand nombre ont déjà été déplacées plusieurs fois.

Par David Nthengwe à Goma, République démocratique du Congo