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Sri Lanka : des déplacements au nord, des retours dans l'est

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Sri Lanka : des déplacements au nord, des retours dans l'est

Alors que l'attention de la communauté internationale se concentre sur les centaines de milliers de personnes déracinées ces dernières semaines par le conflit dans le nord du Sri Lanka, le HCR aide d'autres déplacés à rentrer et à reconstruire leurs maisons dans l'est du pays.
6 Novembre 2008 Egalement disponible ici :
Des déplacés retournent dans leur village situé à l'est du Sri Lanka, dans le cadre d'un processus facilité par le gouvernement avec l'aide du HCR et d'autres agences humanitaires.

BATTICALOA, Sri Lanka, 6 novembre (UNHCR) - Alors que les populations originaires du nord du Sri Lanka continuent à fuir les combats, des nouvelles plus optimistes proviennent de l'est de ce pays : des personnes déplacées internes rentrent chez elles avec l'aide du gouvernement, du HCR et de ses partenaires.

Quelque 230 000 personnes seraient déplacées dans les districts de Kilinochchi et de Mullativu, suite à l'intensification des opérations militaires visant à regagner le contrôle des derniers bastions du LTTE (Tigres de libération de l'Eelam tamoul). Des agences humanitaires ont envoyé des vivres de première urgence aux déplacés, dont la plupart sont hébergés dans le district de Mullativu. Davantage de convois humanitaires acheminant de la nourriture et du matériel pour l'abri sont prévus ces prochaines semaines.

L'est du Sri Lanka a connu une vague de déplacement similaire, il y a deux ans, lorsque les forces gouvernementales ont récupéré des territoires tenus par le LTTE dans la région. Fin mars 2007, on estimait que quelque 170 000 personnes étaient déplacées dans les districts de Batticaloa et de Trincomalee.

Presque tous les déplacés - à l'exception de 11 000 personnes à Batticaloa et plus de 4 500 à Trincomalee - sont rentrés chez eux depuis le début du processus facilité par le gouvernement l'année dernière, un processus qui s'est largement amélioré grâce aux interventions du HCR et d'autres agences humanitaires opérant dans l'est du pays.

« Le HCR continue à surveiller les retours, ainsi que les conditions dans les 17 camps existants où sont hébergés des déplacés », a dit Axel Bisschop, administrateur principal chargé des programmes du HCR à Colombo. « En coordination avec nos partenaires, nous distribuons aussi des articles humanitaires et nous procédons à des contrôles réguliers de la protection assurée, que ce soit dans des sites accueillant des déplacés ou dans des zones de retour. »

Au début du mois, le gouvernement a organisé d'autres visites de reconnaissance pour des dizaines de résidents du centre d'accueil situé en dehors de la ville de Batticaloa, afin qu'ils puissent évaluer les conditions dans les villages avant qu'ils ne décident de rentrer ou non.

Les déplacés ont été conduits vers le village situé dans une zone auparavant contrôlée le LTTE. Le HCR accompagne les déplacés durant ces visites, qui constituent un élément important pour établir le caractère volontaire des retours. Précédemment, l'élimination des mines antipersonnel et des évaluations conjointes des agences des Nations Unies pour la préparation au retour avaient eu lieu.

« Dans le passé, des retours s'étaient déroulés dans la précipitation, mais le processus a été largement amélioré depuis ses débuts », a expliqué Jens Hesemann, le chef du bureau de terrain du HCR à Batticaloa. « Toutes ces améliorations contribuent à garantir la viabilité à terme des retours, avec le but d'assurer une solution durable pour ces personnes. »

Par ailleurs, les agences essayent toujours de répondre à plusieurs sujets de préoccupation dans les zones de retour, comme les systèmes d'assainissement et de distribution d'eau, le logement et le manque de moyens d'existence. Durant une dernière visite de reconnaissance, les déplacés ont pu évoquer ces problèmes avec l'administrateur du district et le chef militaire local, en présence du HCR.

Selvarasa Amodani, qui est institutrice dans une école maternelle, a demandé quel serait le niveau de protection dont bénéficierait sa famille si celle-ci choisissait de rentrer. Le chef militaire a assuré les rapatriés qu'ils pourraient s'adresser à lui en cas de problème.

D'autres ont évoqué des différends fonciers et des problèmes de sécurité dans les zones isolées. Un déplacé était inquiet à cause des éléphants sauvages alors qu'une autre expliquait avoir entendu que les rations alimentaires seraient supprimées si les déplacés ne quittaient pas le camp.

Après la discussion, Selvarasa Amodani semblait rassurée et elle a indiqué que sa famille rentrerait. En son absence, sa maison a été entièrement pillée, y compris les portes. Cependant, elle était soulagée que le toit n'ait pas été endommagé. Certains de ses voisins ont dû emménager dans des abris temporaires, à cause de l'état de délabrement de leurs maisons.