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Le HCR distribue les premiers secours dans la zone tampon entre la Géorgie et l'Ossétie du Sud

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Le HCR distribue les premiers secours dans la zone tampon entre la Géorgie et l'Ossétie du Sud

Les villageois qui avaient fui les combats en août dernier viennent de recevoir la première distribution de lits, matelas, couvertures et ustensiles de cuisine, pour les aider à reprendre le cours de leur existence après leur retour chez eux, dans le nord de la Géorgie.
18 Septembre 2008 Egalement disponible ici :
Ces jeunes garçons ont aidé à décharger les biens de secours destinés aux familles récemment rentrées dans leur village de Karaleti, dans le nord de la Géorgie.

KARALETI, Géorgie, 18 septembre (UNHCR) - Ce sont les larmes aux yeux que des villageois ravis ont accueilli le HCR et ses partenaires mercredi, alors qu'ils s'apprêtaient à bénéficier de la première distribution d'aide humanitaire dans la zone sous contrôle russe qui se situe entre la ville géorgienne de Gori et la frontière administrative de l'Ossétie du Sud.

Le HCR a fourni des couvertures et des ustensiles de cuisine à 29 familles à Karaleti, pendant que l'organisation non gouvernementale française Première Urgence distribuait des lits pliables, des matelas et des trousses sanitaires. L'UNICEF a, quant à elle, contribué en donnant des seaux, des jerrycans et du savon à ces mêmes familles.

La distribution s'est déroulée dans la maison de l'administrateur du village, où les familles s'étaient réunies en amenant des charrettes et des arabas, sortes de tricycles traditionnels à moteur, pour emporter les biens de secours à leur domicile

De jeunes garçons, enchantés par l'activité inhabituelle régnant dans le village, ont abandonné leur partie de football et se sont précipités pour aider à transporter les biens, chacun essayant de porter les objets les plus lourds et les plus volumineux pour montrer sa force.

Deux hommes âgés, qui avaient expliqué que leurs maisons avaient été entièrement détruites, ont remercié avec effusion toute l'équipe de secours tandis qu'ils récupéraient les articles destinés à leurs familles.

Un autre habitant d'une trentaine d'années, qui possédait auparavant le plus grand magasin du village, a tout perdu après sa destruction. Il a expliqué aux équipes de secours se sentir humilié d'avoir désormais à dépendre de l'aide humanitaire, mais qu'il était aussi heureux de constater que le monde n'avait pas oublié son village

Karaleti est l'un des quatre villages où le HCR a pu se rendre pour la première fois ce week-end, ouvrant la voie à une mission de distribution humanitaire. Conjointement avec l'administrateur du village, le HCR a établi que 80 pour cent des habitants ayant fui leur domicile pour échapper aux combats qui ont éclaté début août à propos de la région séparatiste voisine d'Ossétie du Sud étaient maintenant rentrés. La destruction des maisons du village n'est pas aussi étendue que ce qu'on avait craint.

Les parents ramenant leurs enfants à Karaleti, l'UNICEF a fait un don de matériel scolaire et ludique pour 160 enfants au directeur de l'école, qui est sur le point de rouvrir ses portes.

« Ce matériel éducatif et ces jouets apportent un peu de joie aux élèves et facilitent leur retour à l'école après tout ce qu'ils ont enduré », a déclaré le maître d'école qui s'est montré très satisfait de ce don.

Après le recensement précis des personnes déplacées internes en Géorgie qui a été achevé la semaine dernière, le HCR a revu le nombre de personnes déplacées par le conflit du mois d'août. Un total de 163 000 personnes ont été contraintes de fuir leurs maisons, dont 127 000 en Géorgie même et 36 000 en Ossétie du Nord, en Fédération de Russie. La plupart de ceux qui avaient fui vers l'Ossétie du Nord sont déjà rentrés. Le nombre de personnes déplacées en Ossétie du Sud pendant le conflit reste inconnu.

Sur les 127 000 personnes déplacées internes en Géorgie, 68 000 sont depuis rentrées chez elles. Le HCR et le Gouvernement géorgien estiment que 5 000 autres pourraient rentrer avant la saison hivernale, portant le nombre de personnes rentrées chez elles à 73 000.

Par Melita Sunjic à Karaleta