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En Serbie, des logements neufs remplacent les centres collectifs

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En Serbie, des logements neufs remplacent les centres collectifs

La construction d'un immeuble d'appartements, financée par le HCR dans le sud de la Serbie, constitue une étape supplémentaire vers la fermeture des centres collectifs encore existants, qui accueillent des réfugiés et des personnes déplacées internes.
21 Août 2008 Egalement disponible ici :
Les membres de l'une des familles originaires du Kosovo découvrent leur nouvel appartement à Vranje, dans le sud de la Serbie.

VRANJE, Serbie, 21 août (HCR) - Près de dix ans après avoir fui leur village au Kosovo et après avoir vécu dans plusieurs centres collectifs délabrés et sans âme, les cinq membres de la famille Blagojevic ont emménagé dans leur propre appartement à Vranje, une ville située dans le sud de la Serbie.

« Je me réjouis de voir enfin mon propre nom de famille sur la porte », a dit le patriarche familial, Zoran Blagojevic, qui a aussi trouvé un emploi en tant que concierge du bâtiment dans lequel il vit désormais. Son fils Uros, qui était âgé de neuf ans quand ils ont quitté le village de Ljubizda au centre du Kosovo, vient juste d'être diplômé d'une école technique à Vranje et il aidera Zoran à l'entretien du système de chauffage central.

La destinée de cette famille constitue aussi une bonne nouvelle pour le Commissaire serbe pour les réfugiés (SCR) et le HCR, qui travaillent avec les donateurs pour fermer les 60 centres collectifs encore existants en Serbie. Ces centres hébergent quelque 6 000 réfugiés et personnes déplacées internes, soit une diminution par rapport au nombre de 26 000 personnes accueillies dans 340 centres, un nombre observé en janvier 2002.

Le HCR a contribué à hauteur de 440 000 dollars à la construction d'un immeuble d'appartements où les Blagojevic habitent maintenant, avec 15 autres familles réfugiées originaires du Kosovo et quatre familles vulnérables d'origine locale. Ils devront seulement s'acquitter des charges et ils recevront une aide supplémentaire de la part de centres locaux d'aide sociale.

Le travail de construction du bâtiment - sur un terrain donné par les autorités municipales - a été mené par un partenaire du HCR - Intersos en Italie, qui a aussi fourni les appareils électroménagers et qui a meublé les logements.

Un projet similaire a vu le jour dans la ville de Zaje&amp ;#269 ;ar, dans l'est de la Serbie. Quand sa construction sera terminée, l'immeuble résidentiel pourra accueillir 16 familles vivant actuellement dans deux centres collectifs de la ville.

Les deux projets réduisent quelque peu le nombre de personnes, incluant des réfugiés de Croatie et de Bosnie-Herzégovine ainsi que des personnes déplacées internes originaires du Kosovo, qui vivent toujours dans des centres collectifs et qui sont sans emploi.

Le SCR, en accord avec la politique gouvernementale, a commencé il y a cinq ans à fermer des centres collectifs et à transférer des déplacés vers des logements acceptables, avec l'aide du HCR et d'autres partenaires internationaux.

Depuis, le HCR a assisté à la fermeture, ou à la conversion en maisons de retraite, de plus de 280 centres collectifs et l'organisation a aidé à trouver des solutions durables pour des milliers de réfugiés et de personnes déplacées internes.

Dans le but de relancer le processus, le HCR et le SCR ont établi en octobre dernier un groupe de travail spécifique, qui a identifié 30 petits centres collectifs devant être fermés et qui a proposé des solutions avec l'aide des donateurs pour leurs résidents. La mise à disposition récente de l'immeuble de 20 appartements à Vranje fait partie de cette nouvelle campagne.

Malgré la construction de centaines d'appartements à ce jour et le lancement de nombreux programmes d'assistance pour d'anciens résidents de centres collectifs, le projet est encore loin d'aboutir.

L'une des principales raisons est qu'une grande proportion d'habitants des centres collectifs restants est extrêmement vulnérable et que ceux-ci ne remplissent pas les conditions pour bénéficier de programmes d'assistance, notamment les personnes âgées et les malades chroniques.

La plupart des personnes, qui vivent en centres collectifs, ne peuvent rentrer ni au Kosovo ni en Croatie ou en Bosnie-Herzégovine. La fermeture des derniers centres collectifs reste cependant prioritaire sur l'agenda du HCR pour le reste de l'année et au-delà.

La Serbie accueille quelque 97 000 réfugiés originaires de Croatie et de Bosnie-Herzégovine et plus de 205 000 déplacés du Kosovo. On compte aussi environ 17 000 apatrides présents dans le pays.

Par Vesna Petkovic à Vranje, Serbie