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Un haut responsable du HCR appelle les réfugiés présents au Népal à patienter

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Un haut responsable du HCR appelle les réfugiés présents au Népal à patienter

La Haut Commissaire assistante en charge des opérations Judy Cheng-Hopkins s'est rendue dans un camp à l'est du Népal pour s'entretenir avec les réfugiés originaires du Bhoutan et leur demander de rester patients. Elle a affirmé qu'une solution pour résoudre leur situation était en vue.
20 Juillet 2006 Egalement disponible ici :
La Haut Commissaire assistante en charge des opérations a demandé aux réfugiés du Bhoutan de patienter, comme ces femmes dans un camp à l'est du Népal.

CAMP DE REFUGIES DE BELDANGI, Népal, 20 juillet (UNHCR) - Jeudi, lors d'une visite au Népal, un haut responsable de l'UNHCR a demandé aux réfugiés originaires du Bhoutan, « frustrés et déprimés », de patienter car un nouvel espoir voit le jour, qui pourrait permettre que s'achève leur exil de 15 ans.

« Je vous supplie de patienter encore un peu », a affirmé la Haut Commissaire assistante en charge des opérations Judy Cheng-Hopkins aux représentants des réfugiés dans ce camp éloigné à l'est du Népal. « Nous nous rapprochons d'une solution mais nous avons besoin que vous restiez patients avec nous », a-t-elle ajouté, lors de la dernière étape de sa mission dans trois pays d'Asie.

« Faites-nous confiance. Nous faisons tout notre possible pour attirer l'attention de la communauté internationale sur votre sort », a-t-elle expliqué aux représentants de plus de 18 000 réfugiés que compte ce camp. Au total, quelque 107 000 personnes d'origine ethnique népalaise ont été forcées de fuir le Bhoutan au début des années 90. Ils vivent maintenant dans sept camps de réfugiés dans ce pays himalayen.

Trois solutions sont possibles pour les réfugiés, a indiqué Judy Cheng-Hopkins : le retour dans leur pays d'origine, option favorisée par les réfugiés âgés et les représentants des réfugiés ; l'intégration dans la société népalaise ou la réinstallation dans un pays tiers. Quinze ans de négociations bilatérales entre le Bhoutan et le Népal sur le sort des réfugiés n'ont donné que peu de résultats à ce jour.

Après avoir entendu les représentants des réfugiés dire que les réfugiés du camp de Beldangi I sont « déprimés » et « frustrés », après 15 ou 16 ans dans le camp sans projet réaliste de retour dans leur pays d'origine, Judy Cheng-Hopkins a dit : « Nous sommes tout à fait conscients de vos frustrations. Nous espérons vraiment que dans un avenir relativement proche nous pourrons résoudre un certain nombre de vos problèmes. »

Vendredi, elle a déclaré avoir été rassurée par ses discussions avec le Gouvernement népalais, qui se poursuivent à Katmandou, la capitale. « Il n'est pas question qu'ils voient votre problème, le problème des réfugiés, autrement qu'étant une priorité du gouvernement », a-t-elle indiqué à propos de la nouvelle équipe gouvernementale de ce pays comptant 26 millions d'habitants.

Au sujet des rumeurs de radicalisation de la jeunesse dans les camps, Judy Cheng-Hopkins a demandé avec force aux représentants des réfugiés de maintenir la paix et le calme pour éviter de gâcher leurs chances de rapatriement, d'intégration locale ou de réinstallation.

Un réfugié adulte a indiqué à Judy Cheng-Hopkins que les adolescents nés dans les camps de réfugiés ne connaissent rien du Bhoutan et de la terre de leurs ancêtres. « Nous risquons de perdre complètement la mémoire de notre pays d'origine, le Bhoutan », a-t-il affirmé.

Judy Cheng-Hopkins a assuré aux réfugiés que l'UNHCR fait tout son possible pour répondre à leurs problèmes, après qu'ils aient mentionné le manque de fuel pour cuisiner et les problèmes de bâtiments scolaires. Cependant elle a indiqué que l'action de l'agence pour les réfugiés est limitée par le manque général de financement. « L'UNHCR fait de son mieux pour venir en aide à chacun d'entre vous », mais elle a aussi ajouté : « Nous devons tous nous serrer la ceinture ces temps-ci. »

Par Kitty McKinsey, au camp de Beldangi, Népal