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L'ambassadrice de bonne volonté Angelina Jolie rend visite à des enfants détenus en Arizona

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L'ambassadrice de bonne volonté Angelina Jolie rend visite à des enfants détenus en Arizona

29 Avril 2004 Egalement disponible ici :
Un adolescent du programme de Southwest Key montre à l'ambassadrice de bonne volonté Angelina Jolie un édredon qu'il vient de confectionner. Il rentrera dans sa famille à la fin du mois d'avril.

PHOENIX, Arizona, 29 avril (UNHCR) - Poursuivant ses constants efforts pour faire entendre la voix de dizaines de milliers de demandeurs d'asile détenus aux Etats-Unis, l'ambassadrice de bonne volonté de l'UNHCR, Angelina Jolie, a rendu visite à des demandeurs d'asile détenus dans trois centres situés dans le désert de l'Arizona. En effet, chaque année des milliers de demandeurs d'asile sont détenus aux Etats-Unis, parmi lesquels on dénombre plus de 5 000 enfants.

Dimanche, au cours de sa visite en Arizona, l'ambassadrice de bonne volonté a visité le programme de Southwest Key, un centre pour mineurs non accompagnés implanté à Phoenix. Elle s'est aussi rendue au centre de Florence, une installation qui dépend du département de la sécurité intérieure américain (DHS) et qui enregistre et traite les demandes des 300 hommes adultes qui y sont détenus. Enfin, elle a visité un centre correctionnel privé qui fournit aux autorités américaines des logements supplémentaires pour des femmes adultes.

Bien que l'agence des Nations Unies pour les réfugiés plaide depuis longtemps contre la mise en détention des demandeurs d'asile et des réfugiés partout dans le monde, l'UNHCR joue un rôle vital aux Etats-Unis et dans d'autres pays industrialisés qui appliquent cette politique de détention. Son rôle inclut notamment le contrôle et l'amélioration des conditions dans lesquelles vivent ces personnes détenues, en particulier les enfants.

En mars 2003, la responsabilité de la prise en charge et du placement des mineurs non-accompagnés aux Etats-Unis a été transférée des services d'immigration et de naturalisation (l'ancien INS, qui a été intégré depuis au DHS) au bureau de réinstallation des réfugiés (ORR), qui appartient au département américain pour la santé et les services sociaux. L'UNHCR a salué ce transfert de compétences d'une agence d'exécution vers une agence qui s'occupe principalement du bien-être des enfants et qui bénéficie de dizaines d'années d'expérience dans le travail avec les réfugiés réinstallés.

Angelina Jolie a entendu beaucoup d'histoires très émouvantes pendant sa visite des trois centres, mais elle a été particulièrement émue par le sort des enfants non accompagnés qui tentent non seulement de survivre aux situations souvent horribles qui les ont conduits aux Etats-Unis, mais qui essaient également de se frayer un chemin dans un système d'immigration extrêmement complexe.

« Beaucoup de ces enfants ont survécu à des tragédies ; les séparer ainsi de leurs familles ne peut qu'ajouter à leurs souffrances, » a-t-elle dit. « L'accès à une représentation juridique et à un tuteur pour les aider à travers ce difficile processus d'immigration est absolument essentiel pour assurer leur protection et préserver aux mieux leurs intérêts. »

Angelina Jolie a noté avec satisfaction les très rapides progrès réalisés par l'ORR en matière de conditions d'hébergement pour les mineurs non-accompagnés. Elle a également apprécié les évolutions positives résultant de la coopération entre l'ORR et des centres tels que le programme Southwest Key.

A Southwest Key, elle a ainsi rendu visite à des garçons et à des filles plus âgés dans des ateliers de réparation de bicyclettes et de couture, ainsi qu'à de jeunes enfants participant à des projets artistiques et d'artisanat. Un petit garçon de 9 ans, qui était en train de réaliser un cadre de photo avec du papier d'emballage marron, a montré à l'ambassadrice de bonne volonté une photo de son père, qui vit aux Etats-Unis et avec lequel il espère être bientôt réuni.

Angelina Jolie a ensuite visité le dortoir et la chambre d'une petite fille âgée de 12 ans qui la guidait sur ces lieux simples mais mais arrangés de façon à se sentir chez soi, avec des décorations peintes à la main, des dessins et des jouets accrochés aux lits et aux armoires. Un peu plus tard, au centre de détention de Florence, Angelina Jolie a pu rencontrer la mère de la petite fille. Toutes deux ne se sont pas revues depuis deux mois, lorsqu'elles ont été arrêtées à la frontière et détenues dans des centres séparés. La maman de la fillette a pleuré en entendant Angelina Jolie lui raconter qu'elle avait rencontré sa fille le matin même ; elle était soulagée d'apprendre qu'elle était en bonne santé et qu'elle était bien prise en charge par une équipe dévouée et dans un environnement amical.

L'ambassadrice de bonne volonté a commencé à s'intéresser à la situation des demandeurs d'asile détenus, notamment à celle des enfants, depuis qu'elle a assisté au procès de demandeurs d'asile détenus à Arlington en Virginie en novembre 2001. L'année dernière, elle a joué un rôle-clé dans la campagne de sensibilisation et de soutien à la loi de 2003 sur la protection des mineurs étrangers non accompagnés (S.1129), un projet présenté par le Congrès et soutenu par les sénateurs américains Diane Feinstein et Sam Brownback. En plus de susciter un énorme soutien public en faveur de cette proposition, les sénateurs Arlen Specter et Hilary Clinton ont, à leur tour, accepté de parrainer ce projet de loi lors de discussions privées avec Angelina Jolie. Ce projet garantira que les enfants non-accompagnés détenus soient traités correctement et humainement lors de leur détention et qu'ils soient assistés par un avocat et des tuteurs attitrés pendant toute la procédure d'immigration.

Depuis que le transfert de compétences a été effectué, l'UNHCR a travaillé avec le bureau de réinstallation des réfugiés pour fournir une protection, une aide et un soutien encore renforcés aux mineurs non-accompagnés. Tous les mineurs non-accompagnés détenus devraient désormais avoir un tuteur ad litem - littéralement « un gardien de la loi », c'est-à-dire une personne désignée par la cour pour s'assurer que leurs intérêts soient défendus au mieux pendant toute la durée de la procédure légale - ainsi qu'un avocat pour aider à s'assurer qu'ils soient protégés et bien pris en charge pendant leur détention et tout au long de leur procédure légale d'immigration.

Au terme de sa visite en Arizona, Angelina Jolie s'est montrée enthousiaste à l'égard de cette coopération. « Je suis très heureuse que l'UNHCR travaille avec l'ORR sur cette initiative. », a-t-elle dit. « Ces enfants sont vraiment des survivants. Je suis à la fois stupéfaite et admirative devant leur courage et motivée par leur capacité de résistance et de récupération. J'espère que les différentes institutions intervenantes vont trouver la meilleure façon de travailler ensemble pour offrir aux enfants la prise en charge et l'assistance qu'ils méritent. »