Fermer sites icon close
Search form

Recherchez un site de pays.

Profil du pays

Site web du pays

Avec la fermeture d'un camp, à l'est de l'Ethiopie, le HCR prépare son retrait de cette région

Articles et reportages

Avec la fermeture d'un camp, à l'est de l'Ethiopie, le HCR prépare son retrait de cette région

Le camp d'Aïcha a été fermé un mois après le retour au pays des derniers réfugiés somaliens. Le HCR a confié la gestion du terrain et des infrastructures aux autorités locales cette semaine. L'agence a noté qu'avec un seul camp restant, elle est proche de son retrait de cette région, celle qui accueillait jadis le plus de réfugiés au monde.
29 Juin 2005 Egalement disponible ici :
Un cercle de pierres, c'est tout ce qui reste du camp éthiopien d'Aïcha après qu'un tukul - un abri traditionnel en forme de dôme - ait été démonté par des réfugiés somaliens en partance pour leur pays.

CAMP D'AICHA, Ethiopie, 29 juin (UNHCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a fermé officiellement le camp d'Aïcha, dans l'est de l'Ethiopie, un mois après le rapatriement de ses derniers résidents somaliens. Il ne reste donc plus qu'un seul camp en fonction dans une région qui fut jadis celle qui accueillait la plus grande concentration de réfugiés au monde.

Aux heures les plus sombres de la crise, au début des années 90, il y avait 628 000 réfugiés somaliens dans huit camps de l'est de l'Ethiopie. En 1997, l'UNHCR a commencé à rapatrier des réfugiés vers le nord-ouest de la Somalie, région plus connue sous le nom de République autoproclamée du Somaliland. Depuis, la plupart des camps ont été restructurés et finalement fermés. Le camp d'Aïcha est le septième à fermer dans l'est de l'Ethiopie.

Lors de la cérémonie de fermeture, ce lundi, le délégué régional adjoint de l'UNHCR, Fernando Protti Alvarado, a remercié la communauté d'accueil et le gouvernement pour leur hospitalité envers les réfugiés et pour leur cohabitation pacifique en dépit du fait que la présence des réfugiés a provoqué une pression sur les ressources disponibles.

Il a confié le terrain et toutes les infrastructures utilisées par les réfugiés à l'administrateur du woreda (district) d'Aïcha, Ferhan Ibrahim, ce qui comprend, pour une valeur de 158 000 dollars, les bureaux de l'UNHCR et de son principal équivalent étatique, l'Autorité pour les questions liées aux réfugiés et aux rapatriés (ARR), un centre médical, une école, un centre communautaire pour les femmes, un moulin, un entrepôt, un centre de distribution de la nourriture, un puits, une pompe à eau motorisée, un générateur et son abri.

Fernando Protti a assuré aux représentants du gouvernement local et aux sages que l'UNHCR prendrait en charge les réparations et la maintenance de l'école, du centre médical et du système d'approvisionnement en eau, et qu'il remplacerait le vieux générateur par un nouveau. Ces tâches devraient être terminées dans deux semaines.

L'administration locale et les sages ont demandé à l'UNHCR de les aider à gérer les infrastructures pendant une période de transition jusqu'à ce que le gouvernement local acquière les compétences nécessaires à cette gestion. « Nous aurions aimé pouvoir le faire », a répondu Fernando Protti. « Mais l'UNHCR est une agence humanitaire qui s'occupe des réfugiés, pas une agence de développement. Le gouvernement devra donc assumer seul la responsabilité de la gestion des infrastructures. »

Ato Ayalew Aweke, un haut fonctionnaire de l'ARR, a assisté à la cérémonie de transfert dans la woreda d'Aïcha. Il a répété les remerciements de Fernando Protti envers l'administration locale et la communauté d'Aïcha pour leur hospitalité envers les réfugiés.

« Nous sommes conscients des conséquences néfastes pour l'environnement provoquées par la présence des réfugiés depuis 16 ans. Cependant, elles doivent être considérées comme le prix à payer par un Etat pour honorer ses obligations internationales », a déclaré le fonctionnaire éthiopien.

Les habitants du Somaliland, qui ont résidé au camp d'Aïcha, ont fui la guerre civile des années 80 et le renversement du régime de Siad Barré en 1991. Le camp a été ouvert en novembre 1989 et comptait 13 986 réfugiés avant le début des rapatriements, en 2003. Les rapatriements volontaires à partir du camp d'Aïcha ont commencé en mai 2004 et se sont terminés en mai de cette année, avec le dernier convoi, le 213e depuis le début des rapatriements en 1997, qui a quitté le camp le 28 mai.

Avec la fermeture de ce camp, l'UNHCR a aidé 240 000 réfugiés somaliens, sans parler des centaines de milliers d'entre eux, rentrés par leurs propres moyens. « Cette étape nous rapproche de notre retrait des opérations dans l'est de l'Ethiopie, une région qui, il y a 15 ans, était celle qui accueillait le plus de réfugiés au monde », a souligné Fernando Protti.

Il ne reste à présent qu'un seul camp dans l'est de l'Ethiopie, celui de Kebribeyah. Il accueille plus de 10 000 réfugiés originaires d'autres régions de Somalie, dans lesquelles la sécurité n'est pas encore assurée. L'UNHCR prévoit de rapatrier ces réfugiés, de fermer le camp et de finaliser son retrait de l'est de l'Ethiopie lorsque la situation en Somalie se sera stabilisée.

Par Kisut Gebre Egziabher, au camp d'Aisha